L'AFFAIRE DES ANIMAUX INVISIBLES

Par Stephano Busti

traduite par Régis Moutier



Cette traduction vient du Site Francophone Non Officiel De Terry Pratchett ( http://pratchett.free.fr )


Olaf Coupegenoux

Faites connaissance avec Olaf Coupegenoux, une nouvelle recrue naine dans le Guet d'Ankh-Morpork. Il a déjà eut plusieurs enquêtes (et pas seulement celle de la vieille bière bizarre de Winkle). Voici un de ses rapports. Vous trouverez de nombreux rapports comme celui-ci, écrit par de nombreuses personnes, sur le site de City Watch. Malheureusement, le City Watch est entièrement en anglais.


Sujet

Quelqu'un vendait des animaux invisibles dans Ankh-Morpork. En vérité, ces animaux n'étaient pas réels. Les laisses et les colliers étaient vides. Pour sa première affectation, Olaf n'avait plus qu'à attraper le malfaiteur.


Rapport

Mon enquête commençait par une froide et humide matinée du mois de Grune. Un contact m'avait informé que le négociant en animaux fantôme opérait près du Temple des Petits Dieux, et qu'il gardait un profil bas. Je décidais d'aller enquêter secrètement et en 'civil' pour cette affaire (étant un nain, j'avais juste à enlever mon insigne).

Au premier coup d'œil, rien ne semblait sortir de l'ordinaire près du Temple. Le grand prêtre de Um, Dieu de Pas Savoir Quoi Faire, courait en criant beaucoup tout en ayant le regard confus. Tout semblait normal. Je décidais de traîner dans le coin, dans l'espoir de trouver un indice.

Finalement, quelqu'un me tapa sur l'épaule par derrière. Il avait un air très particulier. Il avait l'air d'un prédateur né. Il pouvait seulement y avoir une personne avec un air comme celui-là. "Ah, bonjour M. Planteur," répondis-je, en me retournant pour continuer ma ronde.

Je Me Tranche La Gorge Planteur paru surpris en un premier temps, mais il se rattrapa très rapidement. "Psst", me lançat-il.

"Psst?"

"J'ai une offre spéciale pour vous, m'sieur. J'viens juste d'obtenir certains de ces fameux animaux invisibles. J'ai des Chats Dissimulés et des Chiens Désincarnés. "Il tenait un couple de laisses vides en l'air et les brandissait sérieusement autour de lui. "Ils sont à vous pour seulement dix dollars, et j'me tranche la gor..."

Il n'eut même pas la chance de finir. J'avais déjà collé mon insigne sous son nez et je lui lisait ses droits.

"Attend un instant," protestait-il, "Je suis un membre de la Guilde de JMTLG Planteur, j'ai mon permis ici."

"Vous vendez des animaux inexistant, nom de Um! C'est de la fraude!"

"Pas inexistant, invisible. La seule personne qui peut les voir est La Mort lui-même. Pouvez-vous prouver qu'ils n'existent pas? Hein? Hein?"

"Quoi?"

"Vous m'avez entendu, prouvez-le! Ils sont éthérés aussi, si vous pouviez arrêter de me viser avec votre botte pointue, merci beaucoup", ajouta-t-il.

J'étais tenté de l'assommer avec un pain de nain, mais j'ai préféré me retenir. Il avait marqué un point. J'étais forcé d'admettre ma défaite pour l'instant, et de m'éloigner résigné.

Comme je tournais le coin de la rue Quirm, j'heurtais soudainement un manteau noir de deux mètres avec des os à l'intérieur. Sous la capuche, deux points de lumière bleue me regardaient. Il y avait une faux.

"Oh merde!", j'ai pensé tout haut.

"B'JOUR."

"P...Pas encore mon heure, n'est-ce pas?", je tremblais.

"NON. JE SUIS EN VACANCES. JE VISITE LA VILLE. LA VILLE AU MILLES SURPRIZES, ET TOUT LE RESTE."

"Ah," je répondis, visiblement relaxé. "Attendez, si vous êtes La Mort, alors pourquoi je peux vous voir?"

"CONCOURS DE CIRCONSTANCES," dit mystérieusement l'apparition.

"Oh. Heu. Concours de circonstances? Bien."

Soudainement, une idée me vint. "Vous pouvez tout voir, non? Même ce qui est invisible?"

"RIEN NE PEUT ECHAPPER AUX YEUX DU FAUCHEUR."

"Mmm. Pouvez-vous me suivre un instant? C'est, hum, touristique," mentis-je.

"EST-CE QUE ÇA IMPLIQUE DES CHATS?"

"Actuellement, oui. En quelque sorte."

"OH BIEN. J'AIME LES CHATS. JE VOUS SUIS."

Je retournais au Temple des Petits Dieux. Planteur était encore là, donnant des biscuits invisibles à un chat invisible. Il me vit, et ricana. Il vit alors ce qui était derrière moi, et cria.

Retrouvant un peu de sang-froid, Planteur pointa un doigt tremblant et se mit à marmonner de manière incohérente.

"Ne vous inquiétez pas, M. Planteur." dis-je, "Il est en vacances. Hors service, si tu préfères." Cela sembla le rassurer un peu.

"ATTENDEZ UN INSTANT," annonça La Mort, "IL N'Y A PAS DE CHATS ICI. VOUS AVEZ DIT QU'IL Y AURAIT DES CHATS."

Il y eut une pause.

"Zut!" dit finalement Planteur.

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