Le vent, l'orage
et les éclairs. Tout cela dans l'horreur d'une profonde nuit. Une
de ces nuits, peut-être, où les dieux manipulent les hommes comme
des pions sur l'échiquier du destin. Au coeur des éléments déchaînés
luisait un feu, telle la folie dans l'oeil d'une fouine. Il éclairait
trois silhouettes voûtées. Tandis que bouillonnait le chaudron,
une voix effrayante criailla : "Quand nous revoyons-nous, toutes
les trois?" Une autre voix, plus naturelle, répondit: "Ben, moi
j'peux mardi prochain."
Rois, nains, bandits, démons, héritiers du trône, bouffons,
trolls, usurpateurs, fantômes, tous sont au rendez-vous. Shakespeare
n'en aurait pas rêvé autant. Ou peut-être que si? Mais l'avantage
du roman par rapport au théâtre c'est que l'on peut s'autoriser
beaucoup, beaucoup plus de personnages. Et même le ravitaillement
en vol d'un balai de sorcière!
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